20 mars 2007

Il a pleuré il n’y a pas longtemps. Je ne sais pas comment il fait pour retenir ses larmes si longtemps. Des mois. Je voudrais pleurer moins. Moins vite. Moins tout court. Moins d’eau qui pique les yeux qu’on a trop frottés. Je guette la moindre émotion dans ses yeux. Je suis fatigué de ne rien y trouver, parfois. Ils sont secs et noirs. J’ai l’impression de me retrouver tout seul, alors. Le sale sentiment que je n’aurai plus jamais accès à ses autres yeux. Les bleus. Et m’y blottir.

Il a pleuré et moi j'ai arrêté, instantanément. Vases communicants. J'oscille entre la sensation reposante d'avoir le dessus dans la bataille et la douleur de le voir enfin vulnérable.

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