27 août 2009

Je ne sais pas si j'ai envie d'être là. Je veux dire ici. Tomke est parti pendant huit jours. Le soleil tombe sur le jardin. A cette heure-ci, tous les verts sont les mêmes. Les bambous, le cerisier, le figuier et le lierre. Juste les taches orange des potirons. Si je pouvais faire pleuvoir, je ferais pleuvoir maintenant. Et je m'installerais torse nu sur la terrasse, à l'abri, j'inspirerais très fort pour sentir encore ce que ça fait, l'odeur d'une pluie d'été. Tu vois, je tourne en rond. J'ai donné tout ce qui me reste de Sel et Sucre à une amie; je veux dire, la première version. Je repense à ces soirées devant l'ordinateur, quand je ne pouvais plus me passer d'écrire, pour faire sortir.

Quelques années plus tard, j'ai encore plein de saloperies à l'intérieur, mais je ne sais plus les dire. Je crois qu'en gros, ça va. Je veux dire, je crois que j'ai pas mal de choses pour être heureux. Du moins, c'est ce qu'on me dit. Les gens ont peut-être raison mais alors, pourquoi ça ne devient pas plus simple ? Pourquoi tant de fois j'ai envie de pleurer de "trop" ?

J'ai écouté la version de geamparele, la nouvelle, qu'on prépare pour notre série de concerts. Je l'ai mise très fort, j'ai joué dessus et pour la première fois, j'ai eu des frissons. Je parle de frissons sur notre musique...

1 commentaire:

Clé a dit…

"Pourquoi ça ne devient pas plus simple?"
En voilà une bonne question.

Je t'aime. Fort.
Mais tu le sais.