8 mai 2007


Je ne lui ai pas touché un mot de sa soirée d'hier. Comme si elle n'avait pas existé.

Quand j'étais plus jeune et que j'avais encore la télé, j'étais assez fan de Navarro, le vieux commissaire robuste. J'ai arrêté de regarder quand il allait commencer à devenir un brin sénile, c'est-à-dire au moment où je me suis aperçu qu'il se mettait à parler dans son dentier, un peu comme Reggiani en fin de vie. Comme si à un moment donné de ta vie, vers la fin, le dentier redevenait un corps complètement étranger. J'aimais Navarro pas tellement pour les intrigues souvent inexistantes mais pour deux autres choses : le
générique qui me faisait penser à un Paris fantasmé, que je ne connaissais pas encore. Puis le décor de grande ville un rien glauque. J'aurais adoré vivre dans son appartement, aux immenses baies vitrées donnant sur des grues, des hauts immeubles ressemblant un peu à ceux près du parc André Citroën. Hier je regardais par la fenêtre de chez moi et c'est à ça que j'ai pensé. Alors j'ai pris le ciel en photo. Il était beau, un peu électrique.

Et je ne sais toujours pas où je dois aller.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tecum!
Je t'embrasse E.

PS ai perdu ta "nouvelle" adresse mail

Anonyme a dit…

??? Tu ne vas pas bien toi ! mais alors pas bien du tout :(

Bisous, je suis là au cas où, tu le sais ....