28 août 2007

On a un peu trop bu hier soir. J'ai un sale mal de tête. On n'aurait pas dû se disputer encore, putain. Il dit qu'un amoureux, ça doit défendre son amoureux, point. Il a ce principe. Je lui réponds qu'il a des principes pour ce qu'il veut bien, et tout s'arrête là. Il ne rejoindra pas notre lit, s'endort comme une masse et moi je me tords le ventre et je mords dans les oreillers. Avec une nuit de recul, je crois qu'il s'est senti en danger, hier soir devant les amis. Et tant qu'il a des réponses, tout va bien...

Autre chose. Il a vu d'autres hommes, plusieurs. Il m'aime. Il ne veut pas me perdre et pour ça, il me dit qu'il peut très bien vivre et qu'il vivra sans eux. Mais il dit ça pour ne pas me faire de mal. Je pars en répétition dans une heure. J'ai mal au bide. Parce que je sais que s'il a envie de baiser, je ne serai pas sorti de deux heures que la chasse commencera, peut-être sur l'ordinateur d'où j'écris maintenant. Je ne veux plus rentrer chez nous et découvrir, à cause de sa négligence, une foule d'indices qui ne parleraient à personne d'autre que moi, et qui m'apprennent qu'un autre homme est venu pendant mon absence. Je ne veux plus qu'il ait à mentir quand je lui pose la question, même s'il veut me préserver. De toute façon, je ne veux que moi chez nous, dans notre bulle. Je lui ai dit, clairement, du style "ailleurs faudra bien que je m'y fasse mais chez nous jamais". Et je sais que je pourrai mettre fin à tout si ce contrat n'est pas respecté.

En attendant, il m'aime. Il veut se marier avec moi. Moi aussi. On va se marier. Dans sept mois exactement. Quand on en parle, on a les yeux qui brillent. Alors l'amour c'est quoi et où ça s'arrête ?

J'ai envie d'écrire, ici ou ailleurs, mais pour ça je veux être seul. Je me rends compte qu'à la maison, je ne le suis jamais, ou presque.

Là, je vais partir. Pour la première fois sans rien lui dire. Je le laisse à son sommeil. Je sais que ça fierté l'empêchera de me faire le moindre signe de la journée. Je sais qu'il ne me parlera pas plus à mon retour de répétition, et que si je rentre dans son jeu, c'est la guerre.

Demain, on part à Paris, chez ses parents. Cinq jours. Je crève de n'avoir pas la force de le laisser embarquer seul dans le Thalys. Merde, je l'aime.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oui ou cela commence ou cela s'arrete ?
pardonner ne pas pardonner ?
boire naivement les paroles de l'autre ou etre sur la deffensive... difficile de statuer, difficile de trouver l'équilibre...

la confiance, durement mise a mal...

oh mon cri [...] j'en dirait moins que ce que j'en pense... et j'en pense pas moins, tu me connais...

Anonyme a dit…

J'espère que tu es heureux ... malgré tout ... :)